Visite de Richelle du 6 mai 1995
Château de Richelle ayant appartenu en 1777 à la famille Stas (Eustache Stas 1707-1785) qui l'a revendu en 1850. Le château lui même date approximativement de 1550. Ce n'est que de nombreuses années après avoir quitté Richelle que la famille STAS, et plus particulièrement la descendance de Chevalier Victor STAS (1836-1886 bourgmestre de Bottelare), obtinrent, le 2 juillet 1890, l'autorisation de joindre à leur nom celui de " de Richelle".
A l'époque le château avait une tour qui a malheureusement brûlée en 1933. Sur cette tour il y avait une horloge (4 cadrans) et à l'intérieur de la tour, 2 imposantes cloches en airain dont l'une est conservée dans le château.
Intéressant également, le séquoia géant de Californie se trouvant dans le jardin. Il est exactement pareil aux deux séquoias de BOTTELARE (aujourd'hui il n'y en a plus qu'un seul). Ils ont les mêmes dimensions (quoi que celui-ci ait été endommagé par le tonnerre et que sa tête ait été coupée). Ces trois séquoias ont dû être plantés en même temps par un de nos ancêtres vers1850.
Madame Smette, l'actuelle propriétaire du Château. Pour l'anecdote Madame Smette a acquis le Château grâce à une annonce dans un journal :
"Propriété à vendre à Richelle
pour famille nombreuse ou
communauté religieuse"
Intérieur de l'Eglise Saint FIRMIN, son autel,
son orgue.
La Croix du Pendu. Cette croix est une croix d'oxie et non une croix de chemin.
Définitions : Croix de chemin : A l'époque, la vie s'écoulait au gré des Angélus et des différentes coupures que la religion imposait à la journée.
Croix de Mort (d'Oxie) : représente la mort tragique d'une personne que l'on voulait sacraliser.
La Croix du Pendu est installée à l'ancienne place du gibet qui se trouvait toujours en dehors du village.
Le socle conique de cette croix date de 1793, et n'a rien à voir avec la croix posée dessus (ceci est tout à fait courant et s'appelle de la "récupération"). La croix avec l'inscription JNRJ (Jésus de Nazareth Roi des Juifs), est de 1814. On y retrouve les initiales L S entourant un cygne. On en déduit qu'il s'agit de Laurent Stas.
La Cours de Justice. Endroit important pour les communautés locales, on y tenait justice, et on y fixait les impôts à payer. Cette ferme appartenait à la famille Dodemont dont le blason se trouve au-dessus de la porte. Ils venaient de la ville de Visé ou plusieurs d'entre eux ont été bourgmestres. Ils en ont été expulsés par les Chevaliers de Malte, ont dû quitter leur ferme du Temple à Visé et sont venus s'installer à Richelle.
Cette maison, juste à la limite de RICHELLE et ARGENTEAU avait sur sa façade un superbe Christ (17 ème Siècle). Il ne reste aujourd'hui que la croix. Ce qui est typique à cette maison est sa construction en courbe et non en angle droit, certainement pour faciliter le passage des charrettes.
Cette visite de Richelle était couplée avec "Les Rendez-vous de l'Histoire" et le pâtissier de Richelle nous avait préparé un magnifique gâteau aux armoiries des STAS et de RICHELLE.
Messieurs Bolland et Massart nous ont raconté quelques anecdotes concernant le village de RICHELLE.
La route de Richelle : à l'époque, les projets concernant la route qui descend de Richelle, dans les bois, en serpentant vers la Meuse, se sont heurtés à des familles dont la famille STAS qui ne voyait pas pourquoi cette route devait passer par leurs terres alors qu'elle pouvait très bien passer par les terres des VAN ZUYLEN.
L'existance d'un béguinage : "Le béguinage" est apparu dans le testament de Madame Marie Thérèse Demany. Elle cède à son frère Bernard Guillaume toutes ses possessions A CONDITION qu'il maintienne dans le village de RICHELLE une maison destinée à l'usage de 6 béguines qui doivent habiter dans cette maison. Les femmes qui sont destinées à vivre dans le béguinage doivent être : jeunes, pauvres, chastes et dévotes. Elles pourront profiter des fruits et des légumes du jardin à condition de les cultiver. Elles seront tenues d'accompagner le St Sacrement à la procession et chaque fois qu'on le porte aux malades en récitant le chapelet à haute voix. Une d'elles enseignera le catéchisme aux enfants de la paroisse. Pour ce faire elle recevra une rétribution de 2F par mois.