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Cygne noir - Cygnus atratus
Avec
sa silhouette de cygne et sa coloration noir de suie, le Cygne noir ne peut être
confondu. Originaire d'Australie, il ne fait pas partie de notre avifaune naturelle mais
est fréquemment détenu en captivité. Le nombre d'oiseaux échappés augmente et, la
longévité d'un cygne dépassant les 20 ans, il est couramment rencontré en liberté.
Des cas récents de nidification ont été signalés récemment, y compris en Belgique
(Brabant et même Hesbaye occidentale).
Des
cygnes noirs ont aussi été vus à Eghezée.
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Famille des ANATIDAE, cygnes, oies,
bernaches, tadornes, canards et sarcelles
Cygne de Bewick, Cygnus bewickii
Ce cygne niche dans les toundras de l'Eurasie, de la frontière
finno-russe à la Sibérie orientale. La population occidentale, qui niche à l'ouest du
Taymyr, hiverne principalement au Danemark, aux Pays-Bas, en Angleterre et en Irlande. Un
petit nombre d'oiseau atteignent régulièrement la Camargue dans le sud de la France.
Ailleurs, l'espèce n'apparaît que très occasionnellement lors de coups de froid. La
population globale qui visite l'Europe occidentale est estimée à 17.000 individus et
semble stable (Tucker & Heath, Scott & Rose).
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Cygne chanteur, Cygnus cygnus
Ce cygne niche dans les régions boréales de l'Eurasie, de
l'Islande et de l'Ecosse au Kamchatka. Dans l'Union Européenne on reconnaît trois
populations distinctes. La première comprend les oiseaux d'Islande qui hivernent dans les
îles britanniques et pourraient atteindre le Danemark et les Pays Bas. Elle est estimée
à 16.000 individus et semble stable. La seconde comprend les oiseaux de Scandinavie, de
Finlande et de Russie occidentale qui hivernent principalement au Danemark et dans le nord
de l'Allemagne (Schleswig-Holstein et
Mecklenburg). Elle est estimée à 59.000 individus et aurait pratiquement triplé depuis
1970 (Laubch et al.). La troisième population niche en Sibérie occidentale et hiverne
principalement dans la Mer Noire. Elle est estimée à 17.000 individus et semble
décliner (Scott & Rose). Quelques oiseaux atteignent régulièrement le nord de la
Grèce (Handrinos & Akriotis).
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Cygne tuberculé, Cygnus olor
Le Cygne tuberculé est le plus gros oiseau
volant de la région. Certains sujets dépassent 15 kg pour une envergure de plus de 2m.
Mâles et femelles arborent une livrée entièrement blanche, le mâle se distinguant par
son aspect plus lourd. Ce dernier se remarque également par une caroncule (renflement
corné surplombant le bec) plus proéminente. Ses postures majestueuses et ses mimiques
d'intimidation sont bien connues et lui ont même valu une notoriété certaine. Oiseau
spectaculaire, le Cygne tuberculé ne peut passer inaperçu lors de son envol aussi
laborieux que puissant.
Jadis strictement sauvage, cet oiseau
imposant a été domestiqué, dès le Moyen Age, pour orner les parcs des châteaux.
Aujourd'hui, il agrémente toujours les jardins et les bassins des villes. Ailleurs, il
est retourné à la vie sauvage, mais a perdu l'instinct migratoire et la crainte de
l'homme que manifestent ses congénères.
Il fréquente les berges des étangs où il
se nourrit essentiellement de végétaux. Il exploite les eaux peu profondes et pâture à
la manière des oies dans les prairies humides. Mollusques et insectes aquatiques, dont il
s'empare en filtrant la vase de son bec à lamelles, viennent compléter son régime
alimentaire.
La femelle pond ses oeufs sur un amas de
végétaux, nid de grandes dimensions situé à terre, toujours à proximité de l'eau. Le
mâle se montre alors un gardien intraitable : il se charge d'éloigner tout intrus, y
compris l'homme qu'il n'hésite pas à attaquer le cas échéant. Les juvéniles
présentent un plumage entièrement gris sale qui évoluera en des teintes plus brunes
alternant alors avec des zones claires. Ils accompagnent leurs parents durant le premier
hiver dans leurs moindres déplacements.
En Hesbaye, peu de plans d'eau accueillent la
nidification du Cygne tuberculé. Quelques individus fréquentent les bassins de
décantation et d'autres plans d'eau de la région.
| Ordre : Ansériformes |
Famille : Anséridés |
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Oiseaux
de l'île
 |
Alors qu'à la mi-janvier, de nombreux Strasbourgeois partaient vers
les plages océanes pour y ramasser des oiseaux mazoutés, les cygnes de l'Ill
prospéraient et ne se méfiaient guère que des mouettes rieuses, toujours prêtes à
chaparder un morceau de pain.
En hiver, les cygnes tuberculés de Strasbourg, reconnaissables au renflement noir qui
s'étire en masque vénitien au-dessus de leur bec, reçoivent de la visite. Venus à
tire-d'aile de Russie et de Scandinavie, les oiseaux migrateurs nordiques les rejoignent
en grand nombre. Après la Camargue, l'Alsace est la deuxième destination d'hivernage de
France. Mais cette année, la tempête a abîmé les berges. Elle a empêché que l'on
compte, comme de coutume en janvier, le nombre des oiseaux d'eau qui séjournent à
Strasbourg, sur le Rhin, sur les rivières et les plans d'eau alsaciens (de 80 000 à 100
000 ces dernières années).
Le cygne, bel oiseau originaire d'Asie, a été introduit en Europe à la fin du Moyen
Âge. Oiseau d'ornement, il lui est pourtant arrivé d'être servi à table. Il s'est
acclimaté d'abord dans les îles britanniques qui l'ont découvert. Puis, il a traversé
la Manche et la mer du Nord, pour investir le continent. Et Strasbourg.
